Les jardins médiévaux

Les jardins médiévaux sont des lieux chargés d’histoire et de mémoire.
La forme et la signification du jardin médiéval reposent sur deux textes bibliques, constamment repris et développés par la tradition chrétienne. En premier lieu, sa conception est issue de la description du jardin d’Eden dans la Genèse. L’autre texte important est le Cantique des cantiques, poème biblique, que la tradition chrétienne va prendre comme un texte fondateur.
Le jardin médiéval est un jardin clos.
L’agencement du jardin n’est jamais le fruit du hasard mais répond à différentes préoccupations, plus ou moins conscientes. Il traduit le souci d’équilibre religieux, moral et social.
Différentes clôtures (branches entrelacés ou plessis, des haies constituées de branchages entrelacés comme un tressage de panier, des pieux taillés en pointe, des palissades, des treillis, des claies d’osier, des buissons épineux ou un muret de pierres) séparent des espaces plus ou moins structurés.
A l’intérieur, ils sont en général organisés selon un plan rectangulaire, en damier, entourés de plessis ou encore par des murets en moellons, séparées par des allées en angle droit. Elles sont en forme de croix pour rappeler les liens qui unissent le ciel et la terre et convergent vers un puits central ou une fontaine.
Les plates-bandes délimitent les différentes espèces, par des planchettes, des arceaux, des treillages ou des haies basses, des banquettes d’herbe retenues par des caissons de bois.
Les allées dessinent le jardin et invitent à la promenade

Chaque jardin, quelque soit l’importance des lieux, est divisé en plusieurs parties qui correspondent à une utilisation bien définie :
le jardin potager ou hortus fait la part belle aux légumes et aux condiments.
le jardin d’agrément ou « vergier »  rassemble surtout les arbres fruitiers
le jardin de fleurs ornementales
le jardin « bouquetier » ou jardin aux fleurs existe surtout dans les monastères.
le jardin de plantes aromatiques et médicinales ou « simples » ou herbularius (située prés du médecin).

Tout domaine, tout monastère, tout château, ont des « simples ». Ce sont des plantes médicinales de l’herboristerie qui servent à soigner les plaies, les maladies et à entretenir la bonne santé en fonction des rythmes des saisons.

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